Pèlerinage du Poitou à Lourdes

Pèlerinage du Poitou à Lourdes

Témoignage

L’idée de mon premier pèlerinage avec le diocèse de Poitiers m’est venue l’année dernière. Avec ma fille, nous avions pour projet de partir quelques jours à Lourdes toutes les deux. Avant de partir, j’ai fait des soins à un patient qui habite Saint-Maixent. Nous discutions de ce que nous allions faire pendant ces quelques jours de vacances et là, comme nous savions que nous allions à l’église de Saint-Maixent, Paul m’a dit qu’il faisait le pèlerinage de Lourdes et justement pendant la période où j’avais prévu d’aller en vacances. Etonnant ! nous nous sommes donc promis de nous rencontrer à Lourdes, chose que nous avons faite, et là j’ai rencontré l’Hospitalité du Poitou : les différents pèlerins : valides, malades, l’évêque. Étant donné mon métier, ils m’ont donc proposé de venir à Lourdes pour l’année suivante. Ainsi, donc est né mon projet de pèlerinage et j’ai rencontré Josiane vice-présidente de l’association de l’Hospitalité, qui habite Saint-Maixent.

Le jour du départ est arrivé ! Notre point de rencontre était à l’hôpital de Saint-Maixent et là j’ai rencontré les st maixentais qui partaient. On ne se connaissait pas vraiment. Un car, venant de Lourdes, est venu nous chercher, adapté au brancard, fauteuil roulant avec des chauffeurs super sympas. J’avais déjà rencontré quelques bénévoles pour la préparation et l’organisation du pèlerinage et je les ai reconnus. Certains étaient partis depuis Châtellerault, d’autres de Poitiers. Et là, dans le car, j’étais frappée, tout de suite, par leur prévenance, leur bienveillance, l’attention particulière qu’ils avaient pour les personnes malades, ils prennent le temps de faire le mieux possible…

Moi, la soignante, je me suis pris une petite claque dans mon for intérieur… moi qui connaît les malades, je me suis rendu compte que je n’avais pas forcément cette attitude aussi parfaite avec les malades…. Ces bénévoles viennent de milieux professionnels différents qui n’ont rien à voir avec les soins (commerces, comptabilité, bibliothécaire, retraités). Nous avons pu échanger sur mon émerveillement de leur attitude auprès des patients. Il y avait 5 cars du Poitou. J’ai été étonné du nombre … on était 150 du Poitou Vienne et Deux Sèvres. Je me suis dit : c’est bien, il y a plein de chrétiens dans le Poitou ! et on fait des choses ensemble !

À Lourdes, c’est le moment des malades où ils sont choyés, où on les met à l’honneur. Leurs demandes sont entendues approfondies, on est au petit soin avec eux. Ceux qui s’occupent d’eux se sont effacés pour les servir, littéralement avec un amour, une douceur, une joie, une patience que je ne soupçonnais pas… Vraiment…. Ils donnent de leur temps, de leur amour, de leur être, gratuitement. Ici, alors, tout le monde se parle, on s’appelle par nos prénoms, on se tutoie, il n’y a pas de classes sociales. L’ambiance est fraternelle. On est tous habillé pareil : un bel uniforme bleu marine et un foulard jaune. Ainsi, on sait qui on est et on se reconnaît même dans la foule. On se lève à 5h. On commence le service à 6h. On commence par la prière. On lit l’Évangile ensemble les hospitaliers avec les malades dans les chambres. On ne fait qu’un, il n’y a pas de différence. Qui est le malade finalement ? Tout est chronométré, le timing est serré. Dès qu’on a un petit temps, quand même, on va à la grotte se recueillir, faire un chapelet, prier la sainte Vierge, rencontrer des prêtres, parler à des religieuses, tout est fluide, il n’y a pas de problème dans l’Hospitalité, on se sent porter par la sainteté du lieu, nous sommes en communion. Il n’y a pas de douleur, pas de fatigue. On n’est pas tourné vers soi mais vers les autres …quelle leçon ! La grâce infuse à Lourdes. Je suis contente d’avoir fait connaissance des paroissiens de Saint-Maixent et avec qui nous avons créé une amitié. Bref, je pense souvent à tous ces gens rencontrés, à cet endroit si Saint, j’espère que je recommencerai ce pèlerinage. Merci maman Marie.

Anne

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