L’édito de la semaine, le 27 Juin 2021

Commentaire de l’Evangile du Jour (27 Juin 2021, 13ème dimanche du Temps Ordinaire) de l’Abbé Thierry Delumeau :

« Jeune fille, je te le dis, lève-toi! » (Mc 5,41). Jésus fait revenir à la vie la jeune fille de 12 ans, celle qui incarne le nouvel Israël, la sainte Eglise de Dieu. C’est l’une des trois personnes avec Lazare et le fils de la veuve de Naïm que Jésus relève de la mort. Aussi, la vieille dame, atteinte d’une maladie qui lui causa la perte de sang depuis 12 ans et voilà qu’en touchant la frange du manteau de Jésus, elle est guérie : sa foi l’a sauvée. Nous avons une vieille dame atteinte d’une maladie depuis 12 ans, symbole du peuple élu aux 12 tribus, et une jeune fille de 12 ans, symbole de l’Eglise fondée sur les 12 colonnes des Apôtres. Nous avons le vieil Israël, malade de ses péchés, qui attend la promesse de Dieu se réaliser et le nouvel Israël qui renait à la vie nouvelle, relevé par le Sauveur. Il vient guérir le peuple de ses péchés, ce peuple à la nuque raide, infidèle à l’alliance du Seigneur, perdant l’essence même de son âme que symbolise l’hémorragie que seul le Sauveur peut arrêter. En effet, lui-même versera le sang de la nouvelle alliance pour donner naissance à la nouvelle alliance que symbolise la jeune fille de Jaïre du chef de la synagogue. De fait, du sein du peuple élu va naître la jeune épouse que Jésus va tirer du sommeil, la Sainte Eglise, née du côté ouvert de Jésus, duquel coulent le sang et l’eau. Le sang du sacrifice du Christ en Croix mettra fin aux sacrifices des animaux de l’ancienne alliance, car ils étaient incapables de pardonner les péchés. Ce passage de l’Evangile révèle la puissance du Rédempteur qui sauve Israël de ses péchés et lui donne part à la vie éternelle à la condition qu’Israël proclame sa foi. Que ce soit la vieille dame ou bien Jaïre, le chef de la synagogue, les deux confesseront leur foi : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. » (Mc 5,28) ; « Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. » (Mc 5,23). Et Jésus dira : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. » (Mc 5,34) ; « Ne crains pas, crois seulement. » (Mc 5,36). Devant la mort, qu’elle soit en train d’advenir ou déjà effective, Jésus demande la foi, une confiance qui chasse toute crainte. Il est venu pour nous relever de tout ce qui nous conduit à la mort, non pas la seule mort physique que tout le monde craint, mais surtout la deuxième mort, celle qui  est éternelle, que beaucoup de nos contemporains ne craignent pas et pourtant elle est bien plus redoutable que la première et dépend entièrement de nous-mêmes. Effectivement, Jésus n’a que ce désir, en venant ici-bas, de nous l’épargner. Or, il faut le manifester par un acte de foi : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. » (Mc 5,28) ; « Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. » (Mc 5,23). La foi engage la confiance, engage la liberté de l’action de Dieu, ouvre à l’espérance de la vie éternelle. Elle permet à l’amour miséricordieux de Dieu de nourrir et de vivifier notre vie spirituelle.

Avec la Vierge Marie et les saints, laissons-nous saisir par la confiance en Dieu.

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