Fête de Saint Maixent
« Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu. » Lc 9,62
L’exigence de Jésus ne peut souffrir de tâtonnement, de demi-mesure dans l’engagement. Il dit à chacun de nous : « Suis-moi ». Suivre le Christ n’est pas réservé à une élite. Jésus s’adresse à tous, quels que soient les états de vie. Cependant, concrètement, suivre le Christ prendra des formes bien distinctes selon les états de vie. En effet, suivre le Christ sera différent pour un couple et un moine, ou encore un prêtre, mais dans le fond, le principe sera le même : vivre selon la volonté de Dieu afin que Dieu puisse me sanctifier dans mon état de vie.
Un chrétien doit avoir un but essentiel dans sa vie : devenir un saint. Est-ce que nous nous faisons cette réflexion : je veux devenir un saint ? Vous allez me dire que c’est difficile, ce qui est bien vrai, ou bien encore n’est-ce pas trop orgueilleux de penser cela ? Ne pas travailler à la sainteté, c’est négliger les dons de Dieu ; c’est négliger la grâce divine et c’est remettre en cause dans notre vie la confiance en Dieu, lequel n’a qu’un désir : que nous devenions des saints : « Soyez saint, car moi le Seigneur, je suis saint » (Lv 19,2, 1 P1,16). Ce n’est pas nous qui nous sanctifions ; ce n’est pas nous qui nous perfectionnons, comme un sportif à force de travail et de labeur, va se surpasser pour décrocher la couronne de laurier.
Non la sainteté n’est pas une œuvre humaine mais l’œuvre de Dieu dans nos vies. Autrement dit, ce n’est pas nous qui nous sanctifions, mais c’est Dieu qui nous sanctifie. Pour cela, il nous demande de le suivre, de faire sa volonté, de se laisser travailler par lui, car c’est lui qui travaille. Nous n’avons, en fait, qu’à mettre notre volonté à sa disposition. Certes, cela va demander beaucoup de renoncements. Mais pour aimer ne le faut-il pas ? Comment puis-je aimer sans renoncer à ma volonté ? C’est impossible. Comme la sainteté, c’est une histoire d’amour et c’est donc un renoncement à notre volonté pour épouser celle de Dieu.
Aujourd’hui, nous fêtons le saint Patron de cette abbatiale et de cette ville : saint Maixent. Sa vie d’abnégation et de renoncement a permis à Dieu de le sanctifier, de lui donner de découvrir le bonheur d’aimer Dieu et ses frères. Il a suivi le Christ dans les exigences de son amour au point que la volonté de Dieu est devenue sa volonté. Il a marqué profondément cette ville, il y a 1 500 ans. De telle sorte que les nombreux miracles qui se produisaient par son intermédiaire ont attiré des foules et ont permis à cette ville de s’établir autour du monastère. Il a été un fidèle du Christ, que nous pouvons prier pour nous aider, nous aussi, à devenir des saints, à répondre à l’appel du Christ : « Suis moi. »
Abbé Thierry Delumeau
Première Communion Adulte à Saint Léger en Saint Maixentais
Ce dimanche 30 Juin, la communauté paroissiale de Saint Léger en Saint Maixentais fêtait Saint Maixent, notre Saint Patron, si important dans l’histoire de notre ville.
C’est ce jour qu’avait choisi Adeline, jeune adulte pour recevoir le Corps du Christ, pas un hasard, mais un sens pour elle.
Après un cheminement et une préparation de presque deux ans, fidèle à la messe du dimanche, à la chorale, c’est avec beaucoup d’émotion qu’elle s’est approchée seule de l’autel, moment très attendu.
Après un baptême bébé, Adeline n’avait jamais été au catéchisme et il y a deux ans, guidée par son père, elle a osé pousser la porte du presbytère.
Que de chemin accompli, passant par le Synode et découvrant, après notre communauté l’Église Diocésaine.
Et son parcours ne s’arrête pas là, à l’image de Saint Maixent que nous avons prié, elle reprend la route vers la Confirmation, suivie de son père qui demande lui-même la Confirmation !
Ce sont ces faits et ces moments qui nous portent vers l’espérance !
Geneviève LENNE
