Solennité de Pâques

Solennité de Pâques

« Il vit, et il crut. » (Jn 20,8)

Saint Jean entre dans le tombeau après saint Pierre, et voit le tombeau vide. Là, il crut. L’absence du corps de Jésus déclenche en lui la foi. Cet homme qui a été crucifié sur la croix, est donc le Fils de Dieu et donc autrement dit Dieu. Saint Jean est le premier apôtre à croire, selon l’Evangile. Pierre, à la différence, analyse, regarde les linges et voit bien sûr l’absence du crucifié. Cependant, il ne manifeste pas pour l’instant un acte de foi. Il faudra que Jésus ressuscité apparaisse aux apôtres et notamment au célèbre Thomas pour qu’ils puissent croire que l’homme devant eux est bien Dieu. La résurrection n’est pas une simple réalité humaine, comme l’est le retour à la vie du célèbre Lazare, lequel va connaître une seconde mort. Tout le monde reconnaît Lazare lorsque le Christ le fait sortir du tombeau, ce qui n’est pas le cas du Ressuscité. Ce dernier, personne ne le reconnaît, même ceux qui l’ont côtoyé pendant trois ans ne le reconnaissent pas. Marie Madeleine ne le prend-elle pas pour le jardinier ? Pourquoi en est-il ainsi ? La résurrection n’est pas un simple retour à la vie terrestre, c’est la vie éternelle, la vie de plénitude en Dieu, dont la mort, la souffrance les épreuves n’ont plus aucun pouvoir sur elle. Le Christ ressuscité n’est donc plus soumis aux lois de ce monde. Il apparaît soudainement au cénacle alors que les portes sont verrouillées. Les apôtres ont peur, ils pensent voir un fantôme. Il faudra que Jésus mange devant eux pour qu’ils puissent être rassurés de sa présence. Devant les disciples d’Emmaüs, il disparaît à leur yeux après voir marché longuement tout en leur expliquant les saintes Ecritures et après avoir béni et rompis le pain devant eux. Ce n’est qu’à ce moment là que les deux disciples le reconnaissent. La résurrection est donc la victoire du Christ sur la mort.

Abbé Thierry Delumeau.

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