Le mystère de Noël

Solennité de la Nativité de Notre Seigneur Jésus

 24 décembre 2016 – année A 

« Voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » (Lc 2,12)

C’est en ces termes qu’est annoncée la bonne nouvelle aux bergers. Un Sauveur est né. Un grand mystère vient de s’accomplir à Bethléem dans une mangeoire. Le Fils de Dieu vient de naître dans une étable. L’improbable, l’inimaginable se réalisent : Dieu se fait homme, et même petit enfant, tout fragile comme peut l’être un nouveau-né alors qu’il est le Tout Puissant ; dans une mangeoire alors qu’il est le Créateur de l’univers, à l’abri des regards ayant pour compagnie quelques bergers venus en toute hâte à l’invitation de l’Ange du Seigneur alors que tous les êtres sont créés par lui.

Oui, en effet, c’est la deuxième personne de la Très Sainte Trinité, le Fils, qui partage l’éternité du Père et du Saint Esprit, qui se fait homme, enfant dans une crèche pour prendre la condition des hommes, rejoindre l’homme dans toutes les aspérités de son humanité à l’exception du péché. Cette naissance change la face du monde : Dieu vient à la rencontre des hommes englués dans l’impasse qu’est la mort, pour leur donner la vie éternelle, les sauver de ce drame qui paraît inéluctable, sans solution. Il est le Sauveur, cet enfant. Son nom, Jésus, veut dire : Dieu sauve. On l’appelle aussi Emmanuel, ce qui veut dire : Dieu avec nous.

Nous ne sommes donc plus orphelins, l’humanité est en fête, mais aussi le ciel puisque les anges chantent la Gloire de Dieu. C’est la revanche de Dieu, qui ne se fait pas par la violence des armes, la force et l’autorité d’une armée, mais par la douceur et l’amour d’un enfant, frêle, dans une mangeoire, réchauffé par le souffle d’un âne et d’un bœuf, devant sa sainte Mère à genou adorant son enfant-Dieu. Le mystère est accompli, « il est né le divin enfant », celui que les siècles attendaient, celui qui brisera, par la puissance de son amour donné sur la croix, la mort qui retient les hommes dans ses affres.

Chers amis, chantons Noël, ce grand mystère. Accueillons dans nos cœurs Jésus, car c’est là qu’il veut établir sa demeure. La crèche, désormais c’est nos cœurs. C’est là que Dieu vient régner pour triompher en nous par la puissance et la grâce de son amour.

Joyeux Noël à tous.

Abbé Thierry Delumeau

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