« Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout », nous dit saint Jean dans son Evangile.
C’est en ce jour que Jésus institue l’Eucharistie et le sacrement de l’ordre, afin que tous puissent bénéficier des trésors de la grâce de la Croix.
En effet, à chaque fois, qu’est célébrée l’Eucharistie lorsque le prêtre prononce les paroles de la Consécration sur le pain et le vin, à chaque fois, la Croix est rendue présente et actuelle sur l’autel. Ces deux sacrements sont intimement liés, car il ne peut y avoir de messe sans prêtre, tout comme, sans la célébration de la messe, le ministère du prêtre ne peut porter beaucoup de fruit. La source du salut est là, précisément dans la célébration de l’Eucharistie, rendue possible par la présence du prêtre, car c’est le Christ, le Dieu fait homme, qui offre sa vie en sacrifice d’expiation de nos péchés, pour la rédemption du monde. Le Concile Vatican II nous dit que la messe est le sommet de la vie chrétienne. C’est le Christ qui agit par l’instrument qu’est le prêtre et les offrandes du pain et du vin qui deviennent Corps et Sang de Jésus Christ pour que nous-mêmes ne demeurions pas étrangers au mystère très saint de notre salut, qui s’est déroulé il y a 2000 ans, sur le Calvaire.
Le lavement des pieds, Evangile de ce jour, est un exemple que Jésus donne aux Apôtres pour qu’ils puissent apprendre à donner leur vie comme le Christ a donné la sienne sur la Croix. Ils sont appelés à vivre ce qu’ils célèbrent, comme Jésus a vécu le don de sa vie. La Vierge Marie nous aide par le « oui » de sa vie à le vivre.
Abbé Thierry Delumeau.
