Fête de St Léger

Fête de la Saint Léger

 1 400ème anniversaire de sa naissance (vers 616)

Saint Maixent, Saint Léger

Entendez nos prières et daignez les exaucez

Nous vous en prions ô Pères

C’est le chant d’entrée de l’assemblée pour accueillir les reliques de Saint Maixent et de Saint Léger portées en procession depuis la crypte en ce dimanche 02 octobre, Fête de la Saint Léger.

À la mort de son père, Léodegard (Saint Léger) est âgé de dix ans quand il est envoyé à Poitiers auprès de son oncle maternel Didon qui occupe la charge d’évêque, pour y étudier. Il y devient à vingt ans diacre puis archidiacre au service du diocèse de Poitiers. En 650, il prend l’habit monastique à l’abbaye de Saint-Maixent et en est bientôt élu abbé.

En 658, il devint évêque d’Autun et rétablit l’ordre et la paix dans son diocèse. Mais il fut en butte à la haine d’Ébroïn, maire du palais de Neustrie. Ce dernier le fit assassiner, après l’avoir fait torturer. Le drame eut lieu un 3 octobre vers 679-680.

Après un tirage au sort, ses reliques échurent à l’évêque de Poitiers qui les fit transférer dans le monastère de Saint-Maixent en 684 : on l’inhume dans une nouvelle église, proche de l’abbatiale, qui lui est dédiée. Il s’est opéré plusieurs miracles par l’intercession de Saint Léger, et l’on a bâti de toutes parts des églises sous son invocation.

En ce jour de fête, les paroissiens ont entouré Jimmy Chauveau qui a fait son entrée en catéchuménat ; par son cheminement il va découvrir et faire la rencontre de Dieu dans sa vie.

Après la procession dans le cloître en reprenant le chant d’entrée et une prière à Saint Léger dans la crypte, nous nous sommes retrouvés autour d’un buffet convivial pour accueillir dans la joie les nouveaux paroissiens.

Accueillir, c’est aussi ouvrir son cœur à l’autre et l’écouter.

Marie-Christine LACROIX

« Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir » (Lc 17, 10) 

Saint Léger aurait pu dire cela. Et pourtant, sa vie fut rude, très rude. Il fut martyrisé à plusieurs reprises (on lui creva tout d’abord les yeux, puis on lui arracha plus tard la langue, et enfin il fut décapité). Il fut auparavant en 653 nommé comme père abbé du monastère de Saint Maixent, en prenant grand soin de ses frères moines. Sa foi l’a conduit à une grande charité et toute sa vie fut consacrée à témoigner de l’amour de Dieu : il a préféré se livrer à son bourreau Ebroïn, maire du Palais de l’époque, pour éviter la destruction de sa ville épiscopale d’Autun. Il épargna même d’une mort certaine son redoutable adversaire tombé un moment en disgrâce, lorsque l’influence de saint Léger était grande à la cour du Roi.

La sainteté se caractérise par une foi qui s’exprime dans une grande charité, que même l’injustice, la persécution et la mort ne peuvent ébranler.

Le secret ? Fruit de l’humilité, c’est l’abandon et la confiance en Dieu, lequel ne manque jamais de donner le nécessaire à son disciple. Certes, cela ne se concrétise pas forcément en souffrance, persécution et mort épargnées, mais en grâces d’amour reçues, sources de vie éternelle et de paix intérieure, que rien ne peut ravir.

La logique du Christ, et donc celle du saint, ne se limite pas à la seule vie terrestre, de l’immédiateté quotidienne, mais s’étend plutôt au bonheur éternel que Dieu seul peut donner et qu’aucun homme ne peut conquérir par ses propres moyens. Cela peut nous sembler lointain, tout comme les paroles du Christ dans l’Evangile : De même vous aussi, quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : ‘Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir’. Ne serions-nous pas choqué si nous nous dépensions pour quelqu’un jusqu’au pris de notre vie, sans avoir un quelconque remerciement ? Et pourtant, le Christ en Croix, n’a t-il pas trop souvent comme seule réponse : l’indifférence de nos regards et nos cœurs comme si cela nous était sans importance ou bénin, sans parler des mépris et persécutions subis par ses disciples au cours des siècles ?

Abbé Thierry Delumeau.

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