Dimanche de la Miséricorde Divine

Solennité de la Miséricorde Divine

«Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant». (Jn 20,19-31)

Saint Thomas voit les plaies du Crucifié et met sa main dans le côté transpercé de Jésus et s’écrie : «Mon Seigneur et mon Dieu » Il confesse la foi. Il ne voit pourtant pas la divinité de Jésus, que l’on ne peut voir ici-bas. Néanmoins, la vision des plaies du Crucifié le conduit à professer ce que ses yeux ne peuvent voir, mais que son cœur voit dès à présent : cet homme, transpercé par les clous et la lance du soldat romain, il est Dieu, je le crois. Jésus lui dit alors : «Heureux ceux qui croient sans avoir vu», c’est-à-dire : heureux ceux qui croient dans ma divinité, que je suis Dieu, sans avoir besoin de voir mon humanité transpercée. C’est, bien sûr, notre cas. Nous croyons, sans voir le Crucifié transpercé, parce que notre foi ne repose pas sur la vision, mais sur l’écoute de la Parole de Dieu, sur la Révélation divine. Cette dernière est fidèlement transmise aux cours des siècles dans la Sainte Église par les Apôtres et leurs successeurs que sont les évêques, c’est-à-dire le Magistère de l’Église. Nous ne sommes pas désavantagés, pour autant, par rapport aux Apôtres. La foi ne peut pas être la conséquence de la vision. Dire : je croirai en toi que si tu te montres ou bien si tu réalises telle ou telle chose, ce n’est pas la foi (qui demande une soumission totale de mon intelligence et de ma volonté à Dieu qui se révèle à moi) ; c’est du marchandage. C’est un manque évident de confiance en Dieu. Imaginez, un instant, dire à l’être que vous prétendez aimer : « J’ai confiance en toi à condition que… ». Je vous laisse imaginer sa réaction. On ne peut pas non plus mettre Dieu à égalité avec nous, car contrairement à nous les hommes, lui, il ne peut pas se tromper et ne pas vouloir nous tromper puisqu’il nous a créés. Comment pourrait-il ne pas aimer ce qu’il a créé ? A plus forte raison, on ne peut lui exiger de donner des preuves de confiance (c’est un peu comme si un enfant de 5 ans exigeait de sa maman des preuves de son amour).

Il y a une raison encore plus importante de faire confiance dans notre Seigneur, c’est qu’il est infiniment miséricordieux. Comme l’a révélé Jésus à sainte Faustine, Jésus veut que le monde accueille la grâce de sa Divine Miséricorde que nous fêtons en ce jour, le deuxième dimanche de Pâques. Jésus a demandé à sainte Faustine de faire connaître au monde l’attribut divin le plus important qui soit : sa Miséricorde Divine. Sur le tableau qu’il a demandé de faire peindre, il réclame de nous la CONFIANCE : «Jésus, j’ai confiance en toi». La foi est un acte de confiance en ce Dieu qui ne s’est épargné de rien, aussi bien la souffrance que la mort pour nous dans un pur acte d’amour miséricordieux.

Allons puiser à cette source abondante de la Miséricorde Divine, dans la confiance, car lui seul connaît le cœur de l’homme et l’aime d’un amour infini. Jamais, il ne peut décevoir celui qui met sa confiance en lui, car celui-là est sûr que Dieu fait tout contribuer pour son salut, malgré les impasses de la vie qui semblent se dresser devant lui.                                       

Abbé Thierry Delumeau

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